Il existe deux grands types d’alose : la grande alose et l’alose feinte.
L'alose feinte et la grande alose
se différencient principalement par la taille et
les écailles.
Elles ont toutes deux les flancs et le ventre argentés. La grande alose peut mesurer entre 30 et 70 cm et elle peut peser jusqu’à 5kg chez la femelle. Elle a le dos bleu-gris et 5 à 9 tâches noires sur le flanc. L’alose feinte peut mesurer quant à elle entre 35 et 45 cm et peut peser jusqu’à 2 kg chez la femelle. Elle a le dos vert-bleu à gris et 2 à 3 tâches noires sur la partie antérieure.
En mer, l’alose feinte reste près des côtes contrairement à la grande alose et elles se nourrissent d’invertébrés, de crustacés et de poissonnets tandis qu’elles arrêtent de se nourrir en eau douce.
Les deux types d’alose sont présents au sein du bassin versant de la Charente. Nous savons que le front de migration des aloses varie selon les conditions hydroclimatiques au moment de la remontée des poissons.
L’anguille est un poisson qui suscite, dans l’imaginaire collectif, attrait et aversion… Attrait par son aspect peu commun pour un poisson et aversion par son corps serpentiforme. L’anguille a une peau épaisse et visqueuse au stade adulte. Cet étrange poisson vit dans des milieux aquatiques très variés : depuis les étangs littoraux, les marais jusqu'aux rivières à truites de pré-montagne. L’anguille se reproduit dans la mer des Sargasses, à l’est des îles Bahamas, puis les larves sont entraînées vers les côtes françaises par le Gulf Stream et migrent ainsi vers les eaux douces.
L’anguille fait l’objet aujourd’hui d’une pêche intensive au stade de larves, appelées aussi civelles ou pibales. Dans nos régions, la pibale ou la civelle est considérée comme un mets très fin et délicieux et se vend par conséquent très cher. Cette espèce est donc victime de son succès et menacée par le braconnage.
A l’heure actuelle, l’anguille est présente sur l’ensemble du bassin versant de la Charente. Cependant, nous notons une régression et ce poisson très résistant est devenu rare et absent sur tout l’arc atlantique. Selon des études mises en place par l’EPTB fleuve Charente, les principales sources de régression sont : - les obstacles physiques à la migration (problèmes d’accessibilité aux zones de marais)
- une qualité des eaux perturbée (pollutions industrielles et agricoles)
- la pression de la pêche (braconnage)
- la régression des zones humides
- la prédation (par le cormoran)
Les Lamproies ne sont pas des poissons au sens strict. Elles ne possèdent ni mâchoires, ni écailles, ni nageoires, ni colonne vertébrale osseuse. Cet étrange poisson qui possède la forme de l’anguille, a une sorte de bouche circulaire garnie de dents, fonctionnant comme une ventouse.
Il existe deux types de lamproie : la lamproie marine et la lamproie fluviatile. La lamproie marine mesure entre 60 et 80 cm, peut peser jusqu’à 900 g et sa durée de vie est d’environ 8ans. La lamproie fluviatile, elle, mesure entre 25 et 35 cm, elle peut peser jusqu’à 60 g et sa durée de vie est de 7 ans. Ce qui différencie ces deux types de lamproie c’est aussi le nombre de "dents" du disque buccal.
Au sein du bassin versant de la Charente, les lamproies sont surtout menacées par les barrages et les pollutions diverses. Nous savons que cette sensibilité est accentuée par une durée de phase larvaire relativement longue.